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Lifestyle

2021 SPRING

LIFE

MODE DE VIELes groupes de loisirs en ligne

Depuis environ deux ans, la pratique de loisirs en groupe tend à se répandre chez les internautes coréens, en particulier parmi les jeunes, qui n’ont pas tardé à adopter cette nouvelle forme d’activité des salons en ligne, et ce, d’autant que la distanciation physique s’impose actuellement en raison de la crise sanitaire.

Sur la plate-forme d’apprentissage en ligne Hobbyful, la broderie fait de nombreux adeptes parmi les Coréens, qui apprécient particulièrement les sites Internet consacrés aux loisirs et passe-temps divers en ces temps de COVID-19 qui les contraignent à limiter leurs contacts et à passer plus de temps chez eux.

Le plaisir de monsieur Lee, cet employé de bureau d’une trentaine d’années, est de humer et déguster des vins, ce qu’il apprécie d’autant plus en compagnie de ceux qui le partagent.

Depuis 2019, il faisait partie d’un petit club d’une douzaine d’amateurs auxquels il s’était joint pour améliorer ses connaissances dans ce domaine et, quand venait le vendredi, il participait à leurs réunions qui se tenaient à Mapo, un quartier commercial et résidentiel de l’ouest de Séoul. À cette occasion, il pouvait ainsi dialoguer sur différents sujets, notamment les derniers vins que les uns et les autres avaient dégustés.

Il rêvait alors de faire un voyage en Suisse pour y découvrir des vins de qualité accompagnés de délicieux fromages et, si l’occasion ne s’en était pas encore présentée, il n’appréciait pas moins la possibilité de rencontrer d’autres gourmets avec lesquels avoir d’intéressants échanges. Son club rassemblait des hommes et femmes de sa tranche d’âge qui ressentaient une même envie de clore leur semaine de travail en se retrouvant pour savourer un bon vin dans une ambiance chaleureuse. C’est alors qu’est survenue la pandémie de COVID-19.

« Qui sait quand nous nous reverrons ? », déplore monsieur Lee. « Espérons que nous nous réveillerons au plus vite d’un tel cauchemar ! »

Du fait des restrictions qui pèsent sur les rassemblements, la mise en sommeil des rencontres du club s’allonge désespérément, au point qu’elles ne semblent plus qu’un lointain souvenir, alors, après sa journée de travail, monsieur Lee en est réduit à siroter son vin en solitaire devant un film choisi sur Netflix, quand il ne se contente pas de rester assis à ne rien faire sur son canapé.

Si les cours de pâtisserie maison intéressent nombre d’internautes, ceux d’autres types de cuisine, mais aussi de broderie, de tricot et de langues étrangères remportent également un franc succès.

Supporteurs encourageant leurs équipes, le 20 septembre dernier, lors d’un match de championnat de la Ligue coréenne de basketball qui opposait l’Ulsan Hyundai Mobis Phoebus aux Changwon LG Sakers. Faute de pouvoir y assister sur place en raison de la situation sanitaire, ces admirateurs l’ont fait à leur domicile, par petits groupes, tout au long de la saison sportive.

Une multiplication des clubs
Le club que fréquentait monsieur Lee n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, car il en existait aussi qui réunissaient des amateurs de lecture, de cinéma, de voyages, de cuisine ou de musique et d’autres activités encore, ces adeptes ayant en moyenne une quarantaine d’années.

En avril 2019, le cabinet d’études de marché Embrain Trend Monitor a réalisé une enquête d’opinion sur la vie associative auprès de mille personnes âgées de 19 à 59 ans, 906 d’entre elles ayant déclaré se livrer régulièrement à des activités de ce type, en vue, dans 26 % des cas, de « rencontrer le plus possible de gens d’horizons divers, mais s’intéressant aux mêmes choses ». Si ce chiffre représente moins de la moitié de celui de 67,6 % correspondant aux personnes qui ont dit ne fréquenter que d’anciens camarades de classe ou des collègues, d’autres données semblent témoigner d’une progression constante des activités en groupe, puisque 290 personnes interrogées ont notamment évoqué le besoin qu’elles éprouvent d’en pratiquer dans le cadre de leurs loisirs ou de certains domaines d’intérêt.

Parmi les motifs de rencontre invoqués, un goût commun des voyages arrivait indiscutablement en première position, comme l’indiquait le chiffre correspondant de 73,5 %, suivi du sport, des langues étrangères, du bénévolat, du cinéma et de la lecture ou de l’écriture, qui atteignaient respectivement 18,1 %, 15,9 %, 15 %, 14,3 %, et 14,1 %. Ces tendances semblent toutefois procéder d’une vision toujours plus individualiste des relations avec autrui, puisqu’elles visent souvent aujourd’hui à s’épanouir, à pratiquer son passe-temps et à parfaire ses connaissances.

S’il est vrai que les réunions virtuelles ne peuvent rivaliser avec des contacts directs en termes de chaleur humaine et de langage non verbal, elles ne se prêtent pas moins au dialogue et au débat d’idées, comme l’affirment nombre de leurs adeptes, qui qualifient les séances auxquelles ils participent d’utiles ou d’intéressantes.

Les groupes d’activités en ligne
Si cette vie associative a été mise à mal par la COVID-19, nombreux sont ceux qui n’y renoncent pas et recourent aux outils de vidéo-conférence conçus au départ pour le télétravail dans un but autre que professionnel, à l’instar de ce club de lecture domicilié à Séoul qui a fait le choix de poursuivre ses réunions à l’aide de la plate-forme Zoom dans le but de permettre à ses membres d’échanger leurs avis sur les livres qu’ils ont lus.

C’est au moyen de l’application nommée « Somoim », c’est-à-dire « petits rassemblements », qu’il a fait part de sa décision à la fin de 2020, après que les autorités du grand Séoul ont mis en place un confinement plus dur.

Il en va de même des clubs d’écriture, qui visent à confronter le fruit des travaux réalisés par leurs membres, à l’instar de l’un d’eux, situé à Séoul et regroupant 234 personnes qui se réunissent aujourd’hui au moyen de Google Meet. Après les inévitables difficultés d’adaptation à cette pratique, ses participants s’y sont rapidement accoutumés et continuent de partager leurs écrits.

Au nombre des plateformes destinées aux activités de tels groupes, figurent également qui se présentent elles-mêmes comme des « salons sociaux ».

La troisième d’entre elles, plus particulièrement destinée à la critique littéraire, dessert, depuis sa création en 2015, pas moins de quatre cents clubs de lecture rassemblant quelque huit mille personnes qui, pour la plupart, participent à quatre réunions mensuelles pour y parler de livres. S’il est vrai que les réunions virtuelles ne peuvent rivaliser avec des contacts directs en termes de chaleur humaine et de langage non verbal, elles ne se prêtent pas moins au dialogue et au débat d’idées, comme l’affirment nombre de leurs adeptes, qui qualifient les séances auxquelles ils participent d’utiles ou d’intéressantes.

Quant à la plateforme Frip, elle fournit un support de communication convenant à différents passe-temps ou loisirs tels que la cuisine, la poterie, l’escalade et le bricolage. Tout en respectant les gestes barrières et autres mesures de prévention contre les risques de contamination, les membres d’un club de cuisine qui y fait appel se réunissent aussi en petit nombre pour pouvoir disposer des ustensiles, ingrédients et installations indispensables à leurs activités. Les membres de clubs sportifs pratiquant l’escalade ou la randonnée continuent eux aussi à se retrouver à effectif réduit dans le respect des consignes de limitation des rassemblements privés à quatre personnes. Dans le domaine culinaire comme sportif, il faut aussi noter que certains clubs proposent en parallèle leurs activités en distanciel et en présentiel, notamment en faisant livrer des kits au domicile de leurs membres ou, s’agissant d’escalade ou de natation, en recourant aux réseaux sociaux à l’aide de mots-dièse.

Suite à la fermeture des salles de sport imposée par la pandémie de COVID-19, les Coréens se sont lancés dans une pratique sportive domestique à l’aide de nombreuses applications créées à cet effet et téléchargeables sur leur smartphone.

Un témoignage personnel
J’ai fa i t , en ce qui me concerne, l’expérience de cours de tricot en ligne et, quoique n’ayant jamais effectué de tels travaux, j’ai commandé tous les accessoires nécessaires à cet effet. Cependant, malgré la certitude qui était la mienne de pouvoir suivre les explications sans peine, une déception m’attendait en raison de leur débit trop rapide.

Pelote de laine et aiguilles à tricoter en mains, sans trop savoir qu’en faire, j’ai compris qu’il serait beaucoup plus efficace de suivre des cours en présentiel et mon rêve de poser une bonne tasse de café sur un joli napperon tricoté par mes soins s’en est trouvé réduit à néant.

Il se peut que d’autres débutants aient vu leurs espoirs déçus, mais les difficultés rencontrées diffèrent selon les personnes et, pour ma part, je n’ai pas renoncé à poursuivre mon apprentissage en présentiel quand la crise prendra fin.

Kim Dong-hwanJournaliste au Segye Times

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